Selon différentes sources, le streaming vidéo représenterait approximativement 80% des échanges Internet mondiaux. Phénomène s’amplifiant avec la multiplication des offres en ligne, l’augmentation de la qualité des vidéos, des écrans plus larges, …

Cette évolution dans les usages des consommateurs fait qu’aujourd’hui, un foyer attend plus de débit qu’une PME ! Ce phénomène est également accéléré par l’évolution technologique : les raccordements optiques, l’arrivée de la 5G, les solutions Wifi internes aux bâtiments, …. Provoquent un effet rebond : plus les réseaux seront fluides et apporteront du débit, plus le consommateur consommera (plus de qualité, plus de volumes, …). C’est la loi de Mariotte appliquée à l’IT : l’utilisateur occupe la bande passante disponible !

Bien sur les flux issus des majors US du streaming vidéo, ne sont pas adressées unitairement à travers l’Atantique à chaque utilisateur. Un système complexe de serveurs relais ont été mis en place afin d’optimiser les transports de données. Un seul câble optique international constitué de quelques paires de fibres optiques, entre les USA et l’Europe peut consommer plus d’un GWh par an (la France produit environ 500 000 GWh par an).

Série télévisées, jeux en ligne, réseaux sociaux … génèrent une sécrétion de dopamine, l’hormone du plaisir, ce qui provoque un effet « boule de neige » : plus on regarde plus on souhaite en regarder, … c’est le principe de l’addiction.

Alors non seulement le streaming vidéo comme les jeux en ligne, contraignent les opérateurs à un surdimensionnement de leurs réseaux avec toutes les conséquences engendrées (consommations électriques, changement d’équipements devenus obsolète et donc mobilisation d’énergies grises), mais également aliènent les consommateurs, la double peine en quelque sorte.